Et si on parlait des avantages des différentes techniques artistiques ?

30/05/2020

Samedi 30 mai 2020

Bien que mon professeur nous ait conseillé de prendre des œuvres de même nature pour rendre leur comparaison plus aisée, j'ai choisi deux œuvres de nature différente et je trouve qu'il est intéressant d'étudier comment ces techniques sont représentatives de leur époque.

La sculpture est la technique la plus utilisée et la plus connue dans l'art antique, grec ou romain. Elle fait partie de la culture dite « classique », et constitue la base de l'art occidental. La plupart des originaux grecs ont disparu ou sont fragmentés et c'est grâce à des copies romaines que l'on connaît mieux la statuaire grecque. En effet, les Romains se sont largement inspirés des modèles grecs qu'ils ont imités et adaptés à leur culture.

L'un des principaux objectifs de la sculpture grecque est la recherche du beau avec la représentation du corps humain et la recherche d'un réalisme toujours plus grand. Tout d'abord influencée par l'Orient, la sculpture commence à se développer vraiment durant la période archaïque, du VIIIe siècle à la fin du VIe siècle av. J.-C avec notamment une évolution de la représentation du nu masculin et féminin et du drapé. La période classique, du Ve avant Jésus-Christ au règne d'Alexandre le Grand, est considérée comme l'apogée de la sculpture de statue. Réalisée par des sculpteurs tel que Phidias, Myron, Polyclète, puis Praxitèle et Lysippe, elle marque une avancée dans la maîtrise de l'anatomie et de la pose.

Pour revenir à la technique de la Vénus de Milo, c'est une statue réalisée selon la technique dite « en pièces rapportées ». Cette méthode permet d'utiliser des blocs plus petits et ainsi de contourner les difficultés de taille des parties en forte saillie. En outre, cela facilite le transport de l'œuvre. Le corps de la Vénus est composé de deux blocs, joints discrètement au niveau du drapé. Pour en faciliter l'adhésion, les deux faces ont été préparées pour être parfaitement planes. L'ensemble était maintenu par deux tenons métalliques dont les mortaises étaient situées près du bord extérieur et comblées par du plomb. Ce dernier, en fusion, était acheminé jusqu'à la cavité par des canaux à la jonction des deux blocs à l'arrière. Le bras gauche a également été rapporté, comme en témoigne la mortaise encore visible dans l'épaule gauche. Le bras droit était soutenu au niveau de l'abdomen par un tenon fixé dans une cavité, aujourd'hui bouchée, à droite de la taille.


Jeudi 28 mai 2020

Après avoir étudié la technique de la Vénus de Milo, je vais m'intéresser à celle du tableau de Botticelli qui va nous permettre cette fois-ci de nous plonger au cœur de la Renaissance !

L'évolution technique à cette époque permet l'apparition de la peinture à l'huile, auparavant peu utilisée, qui donne plus d'éloquence aux tableaux. La toile fait également son apparition, remplaçant progressivement les panneaux de bois utilisés depuis l'Antiquité. La toile présente deux grands avantages par rapport au bois : elle est plus maniable et donc il est plus aisé de la transportée que les lourds panneaux de bois. De plus, elle offre une meilleure tenue de la peinture dans le temps. C'est la première fois que Botticelli utilise une toile et non pas son support habituel qui était le panneau en bois de peuplier, comme par exemple pour Le Printemps, exposé à côté de La Naissance de Vénus dans la Galerie des Offices. La Naissance de Vénus est donc une œuvre représentative des nouvelles techniques de son époque.

Le système perspectif apporte lui aussi un côté innovant. Il permet la réalisation de décors véritablement impressionnants. Le tableau prend alors une nouvelle ampleur à cette époque ce qui explique en partie le fait, qu'en plus des religieux, des commanditaires politiques multiplient leurs commandes. On assiste alors à un élargissement des sujets : autres que les strictes représentations de la Bible, on a désormais des sujets profanes ou mythologiques. La peinture est donc à la mode à cette époque et devient une « peinture pour elle-même ».

Botticelli se sert de la technique de détrempe mais en y apportant sa touche personnelle : il dissolvait les pigments de couleur dans un peu de corps gras, ce qui donnait un meilleur rendu des couleurs. Cela a également favorisé sa conservation : la toile est aujourd'hui restée ferme et élastique et la peinture est à peine craquelée. Botticelli utilisait une technique bien particulière : lorsqu'en 1987 les restaurateurs ôtèrent la couche de vernis à huile appliquée plus tard, ils découvrirent une couche tout à fait inhabituelle de blanc d'oeuf. Alliée à la détrempe maigre, elle conférait au tableau un aspect proche de la fresque, tel qu'il convenait à une maison de campagne.




© 2020 Camille Durand. Tous droits réservés.
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