techniques artistiques

24/05/2021

Le clair-obscur et les couleurs

La gloire de Rembrandt est également associée à sa maîtrise du clair-obscur. Les contrastes ne sont pas uniquement un moyen stylistique. Ils sont aussi un principe pictural qui permet au peintre d'intensifier le sentiment de ses tableaux, mais également de les détacher de l'ordinaire.

Rembrandt utilise dans ce tableau la lumière et l'ombre afin de façonner les formes par le clair-obscur. Ici, c'est le clair-obscur qui crée l'espace où ont été placés le docteur Tulp et ses auditeurs. Le docteur Tulp concentre la lumière du tableau et la renvoie sur les visages des autre protagonistes, effet qui est renforcé par les vêtements sombres à la mode des riches protestants de l'époque.

Grâce à ce procédé, les anatomistes surgissent de l'ombre la plus profonde pour apparaître dans la lumière avec une impression saisissante de relief. On perçoit aussi pleinement le contraste entre les tons livides du cadavre et la coloration vivante des chirurgiens. Les yeux du cadavre, à l'inverse du reste du corps, sont voilés par une ombre, comme pour nous montrer que l'âme du défunt a quitté son enveloppe mortelle.

Les mains du Docteur Tulp sont mises en pleine lumière. Le cadavre semble être une source lumineuse car la lumière tombe directement sur lui. Le rouge sombre constitué par les muscles de l'avant-bras se détache sur les tons blêmes du cadavre. C'est ce contraste rouge des muscles mis à nus, qui concentre les regards. Les chirurgiens sont vêtus de couleurs variées bien qu'assourdies, dont le contraste avec la blancheur des collerettes illumine les visages.

Le matériel artistique

La fresque antique été très certainement réalisée à base de poudre d'épice. La couleur bleue du ciel met l'accent sur les personnages de la scène représentée. La peinture à base de pigments est très fréquemment utilisée pour les peintures murales car elle est connue pour résister au temps. Les Egyptiens et leurs hiéroglyphes sont la culture emblématique de cette sorte de peinture qu'ils maîtrisaient particulièrement bien et déclinaient selon un large panel de couleurs.

La création de la peinture à l'huile est généralement attribuée au peintre Jan Van Eyck au Moyen-Âge. Il s'agit d'une paternité officielle, car les artistes du XIVe siècle testaient déjà différentes recettes à base de blanc d'œuf et d'huile qui était alors employée comme vernis.
L'approche proposée par l'artiste flamand a largement été adoptée par le milieu pictural. Sur une plaque de marbre, le peintre a eu l'idée de mélanger des pigments de couleur à une huile siccative (huile de lin ou de noix) pour obtenir une pâte molle à appliquer sur un nouveau support : la toile.
Dès lors, cette technique de peinture a trouvé écho pour sa noblesse et sa complexité. Les grands peintres italiens, à l'instar de Titien, ont contribué à l'universalisation de cet art. Peindre à l'huile était considéré comme l'apanage de l'impressionnisme, en ce sens où cette pratique constituait la norme au XIX e siècle.
L'industrialisation de la peinture sous la forme de tubes a marqué l'apogée de la technique. Pour peindre en extérieur, les artistes avaient l'habitude de remplir des panses de porc du mélange à l'huile. Cette pratique était particulièrement contraignante et la commercialisation des tubes a encouragé les peintres à sortir pour pratiquer leur art.


© 2020 Camille Durand. Tous droits réservés.
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